Mon travail céramique ne cherche pas à représenter, mais à révéler.
Je façonne des tensions, des équilibres instables, des fragments d’idées figées dans la matière.
Chaque pièce est une tentative de matérialiser ce que la pensée ne peut entièrement dire : l’ambiguïté, la densité du silence, la frontière entre le savoir et l’intuition.
Le noir que j’utilise n’est pas absence : il est profondeur.
Il absorbe la lumière comme l’introspection absorbe le bruit du monde.
L’or, quant à lui, n’est pas luxe — mais révélation : il émerge, brut, sacré, comme une pensée qui perce l’opacité.
Mes émaux sont des créations personnelles, fruits d’une recherche patiente.
Pour le doré, j’utilise des oripeaux, mais pour des commandes j'utilise du véritable or 24 carats.
Les formes naissent de mes dialogues intérieurs, de la sérendipité, de ces instants où le hasard féconde l’intention.
Elles sont hybrides : à la fois organiques et mécaniques, primitives et futuristes, énigmatiques mais familières.
Elles évoquent chez l'autre une projection de quelque chose de connu, l’outil, l’artefact mental.
En réalité ce sont juste des volumes à contempler comme on contemple une idée inachevée.
Ce que je propose n’est pas une céramique décorative.
C’est une expérience mentale tangible, un espace de projection pour l’œil et pour l’esprit.
Je travaille l’argile comme on explore un concept : par couches, par doutes, par fulgurances.
Et chaque pièce est une réponse... mais à une question que je ne formule jamais.
Après l’obtention de mon CAP tournage en céramique à Paris l'école Art et Techniques Céramique (Christophe Bonnard, Grégoire Scalabre), j’anime des ateliers depuis plusieurs années dans différentes structures culturelles.
J’y transmets les fondamentaux techniques du tournage et du modelage, tout en ouvrant un espace à l’expérimentation et à l’expression personnelle.
Depuis plusieurs années, je participe régulièrement à des expositions personnelles ou collectives, principalement en Normandie, mais aussi à Paris.
Mon travail a notamment été présenté au Musée Michel Ciry, à la Galerie The Artist’s à Caen, à la Villa Vogue, lors du Festival de l’Excellence Normande (FENO), ou encore au Salon Immersion/s.
Certaines de mes pièces sont visibles à la Galerie des Arts du Feu (Rouen) et au Village des Marques de Paris-Giverny (Mc Arthur Glenn Maison des métiers d'art GVRNY).
Mon parcours s’articule ainsi entre transmission, ancrage territorial et diffusion régulière de mon travail dans le cadre d’événements culturels.
Je conçois la céramique comme un art en mouvement — à la fois ancré dans l’histoire et pleinement vivant.